Vision de la mort
Y a-t-il lieu d’être triste en annonçant un décès ? Ne vaudrait-il pas mieux se réjouir, en pensant à la personne qui nous quitte pour un monde meilleur ? Surtout dans les temps qui courent, où les perspectives des vivants, dans les prochaines années, sont loin d’être réjouissantes.
La vision de la vie, et de la mort qui en fait partie, dans nos sociétés occidentales matérialistes décadentes, surtout si elles sont en plus laïques et athées, conduit à la peur et au rejet de la mort ; et au refus de l’accepter et de la célébrer de façon appropriée, comme ce fut toujours le cas dans les civilisations précédentes. Le manque de respect pour les vieux, les mourants et les morts dans la crise actuelle montre clairement ce malaise. Pourtant, une grande indifférence règne toujours vis-à-vis des morts causés par les guerres du Moyen-Orient et la précarité des pays du Tiers-monde, qui permettent aux pays riches de préserver leur petit confort… mais peut-être plus pour très longtemps.
Tout ce qui nous affecte dans la vie est une occasion d’introspection, afin de trouver ce que nous avons à comprendre pour mieux gérer notre existence au quotidien. C’est aussi ce qui nous arrive en ce moment au niveau collectif. Ce n’est facile pour personne, mais c’est probablement le signe d’un changement, d’une renaissance, et d’une élévation de notre niveau de conscience. C’est pourquoi il faut rester optimiste, même si le proche avenir risque d’être sombre. Certains préfèrent partir avant !
20 septembre 2020, Chiang Mai