Facebook : pour ou contre
On me dit que Facebook c’est mal parce que ça rapporte beaucoup d’argent, et que ce n’est fait que pour le profit. Mais refuse-t-on d’utiliser une voiture parce que les sociétés pétrolières gagnent beaucoup d’argent, et de prendre des médicaments ou d’utiliser un téléphone portable parce que ces marchés rapportent des milliards ? Toutes les choses ont des bons et des mauvais côtés, le tout est de savoir les utiliser en conscience et avec sagesse et discernement.
La plupart de ceux qui jugent et critiquent Facebook ne l’utilisent pas, et ne parlent donc pas à partir de leur expérience personnelle, mais à partir de croyances et d’idées préconçues, et souvent fausses, et leur discours est souvent très négatif. C’est une des choses qui m’encouragerait à essayer Facebook, afin de ne pas rester dans leurs rangs. Les messages de ceux qui utilisent Facebook, par contre, sont généralement positifs, car ils partagent leurs expériences, leur enthousiasme et le plaisir et les avantages qu’ils y trouvent au quotidien. C’est aussi un encouragement à se joindre à eux, bien sûr !
Comme je vais avoir 73 ans, la plupart des gens que j’ai contactés pour cette enquête ont plus de 50 ans, et souvent plus de 60 ou 70 ans. Si mon enquête ne donne pas une idée générale de ce que les gens pensent de Facebook, elle concerne ceux qui se posent la question de savoir si Facebook est bien ou mal, et s’ils vont l’utiliser ou non. Les jeunes l’utilisent, tout simplement, sans se poser ce genre de questions.
Les bouddhas et les bodhisattvas n’hésitent pas à descendre dans les enfers pour libérer les êtres qui y croupissent… De façon similaire, est-ce une mission de bodhisattva de poster des messages de sagesse et d’amour sur Facebook pour élever le niveau de conscience de ce royaume virtuel ?
Il y a paraît-il 600 000 piratages par jour sur Facebook. Sur plus d’un milliard d’utilisateurs quotidiens, cela fait 0,6 pour mille, est-ce beaucoup ? Il y a aussi chaque jour beaucoup de cambriolages et d’accidents de la route dans le monde. Est-ce une raison pour ne plus avoir de maison ou de voiture ? Que peut-on craindre d’un piratage sur un plan virtuel ? En tout cas, pas d’en être affecté physiquement ou matériellement… Est-ce l’ego qui est affecté ? Est-ce l’ego aussi qui craint pour sa vie privée et sa sécurité en s’inscrivant sur Facebook ?
L’addiction aux appareils mobiles et à Facebook semble affecter plus les femmes que les hommes, et plus les jeunes que les vieux.
1er avril 2016, Chiang Mai