Violence et crises
J’ai toujours eu horreur de la violence, et je n’ai jamais été un bagarreur.
Je n’ai jamais non plus été très inspiré par les apôtres de la non-violence, Gandhi et d’autres, et je me rends compte maintenant que la non-violence n’est qu’une autre forme de violence, car elle est motivée par les mêmes causes : l’avidité, la haine et l’ignorance, les trois poisons du bouddhisme.
La violence est très présente dans la nature, et l’homme, qu’il le veuille ou non, fait partie de la nature. Aussi, il est un peu artificiel de vouloir séparer les violences humaines des violences de la nature.
La violence (dans le Plan divin) serait nécessaire pour rétablir un équilibre perdu (peut-être). Quant à savoir si elle est nécessaire pour l’évolution, il faudrait d’abord savoir ce qu’on entend par évolution.
Si on regarde l’histoire de l’humanité, les causes de la violence ont toujours été l’avidité et la haine. Mais aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est l’ignorance, c’est-à-dire la bêtise humaine, qui est l’intelligence de la science et de la technologie, de nos ordinateurs et téléphones, et de l’intelligence artificielle (IA). Elle est beaucoup plus dangereuse et pernicieuse que la violence de l’avidité et de la haine, et très difficile à cerner précisément.
Dans le livre de John Perkins, The New Confessions of an Economic Hit Man, (en français Confessions d’un assassin financier), on voit bien l’avidité pour le pouvoir politique et économique des Américains, et celle des grandes compagnies qui veulent s’enrichir.
On voit bien la haine comme cause des guerres raciales, des guerres civiles, des génocides.
Mais quelles sont les causes profondes de la crise actuelle, à qui profite-t-elle et qui est derrière ? J’ai de la peine à croire que ce sont quelques milliardaires psychopathes qui veulent s’enrichir encore davantage. Ou que ce soit la Chine ? Comment aurait-elle soudain une telle influence sur les gouvernements des pays occidentaux. Les États-Unis ont toujours pu faire du chantage et de la corruption pour obtenir ce qu’ils désiraient, mais la Chine, où est son pouvoir ?
C’est difficile de savoir que penser et où se situer dans une situation qu’on comprend mal, ou pas du tout. Et dans quelle mesure sommes-nous réellement menacés, déjà en tant qu’individus ? Pour l’instant, il y a beaucoup de paroles et d’images qui terrorisent, et des petits actes qui créent un malaise croissant et nous perturbent psychologiquement, même s’ils ne mettent pas encore réellement notre vie en danger. Mais jusqu’à quand cette situation ambiguë sera-t-elle supportable ?
Il ne faut en tout cas pas devenir des martyrs (de la société ou des gouvernements), mais il ne faut pas non plus en être des victimes et des moutruches. Et on voit que ceux qui sont déjà des assistés deviennent vite des collabos.
Si on accepte que les choses sont ce qu’elles sont, et que si elles sont comme ça, c’est qu’il y a un plan, divin ou diabolique, qui les a conduites à être ce qu’elles sont, cela ne signifie pas qu’on trouve nécessairement que ce soit une bonne chose, et qu’on va se soumettre sans réagir et sans rien dire.
Alors, où se situer et que faire, s’il y a lieu de faire quelque chose ?
Est-il approprié de rentrer dans une forme de résistance (violente ou non) ?
Je crois que la première chose est de comprendre ce qui se passe, car comment pourrait-on agir avec sagesse sans comprendre ?
Et en ce moment, même si on entend parfois des propos sages, on entend beaucoup de bêtises, et personne ne semble avoir vraiment compris la situation.
Tant qu’on ne comprendra pas les causes, on partira en guerre contre des symptômes, comme la médecine allopathique, ce qui ne fera souvent qu’aggraver les choses !
30 mars 2021, Khanom