EXPÉRIENCES COLLECTIVES

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Une culture du malheur

1087 Peinture tantrique

1087 Peinture tantrique

À propos de l’écriture, ma sœur m’écrit : « Ce qui m’intéresse, c’est l’exploration de ce qui fait mal ».

Son intérêt pour « ce qui fait mal » me surprend ! 

Il ne me semble pas très positif de ruminer ses souffrances, car la vie qu’on se crée ainsi est une vie de souffrance, et le monde qu’on crée autour de soi, celui qu’on perçoit, un monde qui fait mal. Comme le bonheur et le malheur sont contagieux, ne serait-il pas plus sage, et plus civique, de créer un monde heureux, en s’intéressant au bonheur et à ce qui fait du bien ?

Le problème du monde actuel (surtout en Occident), c’est que c’est un monde de victimes, de gens qui s’intéressent avant tout à leurs petits problèmes personnels… et qui espèrent naïvement que les choses vont changer. Mais pour que les choses changent, ce sont eux qui doivent changer, en commençant à s’intéresser au bonheur, et pas seulement le leur, mais aussi celui des autres, de tous les êtres.

Le seul intérêt, à mon avis, que peut avoir l’exploration des souffrances du passé, c’est de les comprendre, de les accepter, et de pardonner (à soi et aux autres) afin de pouvoir les oublier.

Il y a déjà beaucoup de livres et de films sur la souffrance et le malheur ; curieusement, cela semble passionner les gens, mais c’est une passion malsaine, car c’est aussi ce qui perpétue une culture du malheur.

 

14 novembre 2016, Chiang Mai

Site créé par Pierre Wittmann
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